Si je devais
donner un titre à l'oeuvre de Akakpo Séguédé, de ces mots écrits au crayon papier face à ces
couleurs déchirantes et harmonieuses, je l’appellerais « Fascination-Effondrement ».
D’un volcan évoqué
par le peintre, il m’apparaît de cette sphère parfaite, la terre avec ses
continents qui se distinguent aux couleurs emmêlées presque solidaires. Et puis
ses reliefs froissés où la seule envie humaine serait de les toucher. Comme
chaque être le fait. Caresser de ses pieds nus les herbes folles, s’imprégner
de l’écorce salvatrice. Défi poétique. C’est ainsi que m’envoûte cette bulle
idéale, point central qui happe le regard terrien. Celui du chasseur-cueilleur.
Avant la naissance du jettatore argentier.
Qu’à t-il
fait de la terre ? Elle s’enveloppe d’une nébuleuse blanchâtre et noire
dégoulinant dans ses profondeurs jusqu’à ses océans. Vert lumineux où ne
subsiste qu’un miraculeux coquillage. La bave inocule les pigments rouges des
croûtes terrestres. Noyau fossilisé.
La couche
gazeuse saigne d’une palette empourprée. Fascination. Dans le bras d’Orion, la
noirceur enfume le spectacle où jaillissent quelques éclats de l’astre. Jaune paradisiaque
d’une sculpture haptique.
L’œuvre,
telle la nature évolue constamment au gré de la lumière. L’artificielle
l’apaise, l’autre l’avive.
« Volcan,
Effondrement » Ces deux mots se rejoignent terriblement.
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