jeudi 23 décembre 2021

"Garonne in absentia" de Jean-Michel Devésa

 

Je ferme « Garonne in absentia ». Elle va errer quelques jours voire plus sur la table du salon avant sa place définitive, classée par ordre alphabétique.  Les portes du château restent entrouvertes, les sphinx somnolent. Jean ivre de spleen, Mathilde sensuelle, Madame poussières d’étoiles, Anton, Bacab du désordre et Labrune tantôt embrumée de Garonne, tantôt irisée du Tulipier…Les fauves témoins du temps, de l’espace. Encre vagabonde. De la Gironde à l’Afrique jusqu’à l’Albanie, de couleurs en noirceurs. De vie, de mort à l’immortalité.

Je suis à Figueras, invitée chez Dali. Une femme regard froid, lèvres pulpeuses. Nul doute, elle est là. Oeil trompeur ou trompé ? Non. Simplement une autre approche. « Garonne in absentia » défie par ses perspectives, ses divagations, son errance, son statisme. Corps et esprits. Universellement. « Garonne in absentia » à l’instar du corps humain par son anatomie, ses appareils multiples, sa physiologie palpe la perfection avant la panne et le point mort. Jouissance-Ascèse.

Serait-ce les 100 yeux de Panoptès au plumage mordoré qui aurait insufflé ces mots riches, chahutant le lecteur de ses hétéroclites intuitions, émotions, ou discernements ?

« …la création rééquilibre l’arc des émotions et la morbidité de ceux dont l’existence n’en serait pas une sans cet investissement socialement superfétatoire… »


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