Je ferme « Garonne in absentia ». Elle va errer
quelques jours voire plus sur la table du salon avant sa place définitive,
classée par ordre alphabétique. Les
portes du château restent entrouvertes, les sphinx somnolent. Jean ivre de
spleen, Mathilde sensuelle, Madame poussières d’étoiles, Anton, Bacab du
désordre et Labrune tantôt embrumée de Garonne, tantôt irisée du Tulipier…Les
fauves témoins du temps, de l’espace. Encre vagabonde. De la Gironde à
l’Afrique jusqu’à l’Albanie, de couleurs en noirceurs. De vie, de mort à l’immortalité.
Je suis à Figueras, invitée chez Dali. Une femme regard
froid, lèvres pulpeuses. Nul doute, elle est là. Oeil trompeur ou trompé ?
Non. Simplement une autre approche. « Garonne in absentia » défie par
ses perspectives, ses divagations, son errance, son statisme. Corps et esprits.
Universellement. « Garonne in absentia » à l’instar du corps humain
par son anatomie, ses appareils multiples, sa physiologie palpe la perfection
avant la panne et le point mort. Jouissance-Ascèse.
Serait-ce les 100 yeux de Panoptès au plumage mordoré qui
aurait insufflé ces mots riches, chahutant le lecteur de ses hétéroclites intuitions,
émotions, ou discernements ?
« …la création rééquilibre l’arc des émotions et la
morbidité de ceux dont l’existence n’en serait pas une sans cet investissement
socialement superfétatoire… »
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