M-Noëlle Fargier a lu le roman « La balade du cantonnier »
de Michel Flandin, auteur et poète Altiligérien !
article paru dans la revue "L'Etat des Lieux" N°43
Je
viens de finir "La balade du cantonnier". Titre poétique et bien
choisi par ces deux mots qui évoquent déjà un quotidien, la simplicité et
pourtant...
Je
rencontre François Primier, sa vie n'a rien d'extraordinaire mais, déjà, la
passion est là par l'amour de son métier : François est cantonnier.
« Je
vais donc sur les chemins de l’été, emportant mon entrain sur un vélo
ancestral, et accrochée à l’arrière une carriole bringuebalante chargée de
plants de fleurs à disposer en différents points de la commune ».
François
est un rêveur. La nature, les animaux, les gens qui partagent sa vie sont un
univers à part entière : le sien.
« Malivernas
était un petit hameau. Il avait poussé un peu plus loin que le bourg de la
commune. Il avait la même particularité que son grand frère, il était construit
lui aussi sur un plateau…Il faut dire que Malivernas était un fils de moyenne
montagne…Malivernas était alors orphelin de son chef-lieu… »
Et
puis, que cache cette malle fermée à clé dans son grenier ? Ma curiosité
est attisée. Sous cet aspect ordinaire, le personnage de Michel Flandin laisse
présager une aventure extraordinaire, bien que rien ne prédestine François à un
changement de vie, hormis la grande sensibilité qui l’habite. Un événement va
l’aider à s’éloigner de sa route toute tracée : une rencontre avec des
gitans et leur roulotte…
« L’eau
de ma rivière va au fleuve puis à la mer : cette année, je vais la suivre.
Il paraît que le bleu de la mer ressemble à celui des myosotis ».
François
avec sagesse prépare son départ à bicyclette jusqu’au Ste Marie de la
Mer !
Le
voyage est plein de parfums, envahi de couleurs et de rencontres qui délivre chacune
un message.
« Ces
vacances sont pour moi une somme de découvertes, de lieux, de gens, de
situations. Tout est nouveau, rien n’est pareil. J’apporte aussi un peu de
moi-même, de ce qui fait ce que je suis. Ne dit-on pas dans le désert qu’il n’y
a que deux choses qui comptent en conditions climatiques extrêmes ce que l’on
est et ce que l’on a pour y faire face… »
Le
présent va chercher son passé…
Ce
qui m’a le plus étonnée dans ce livre est le fait qu’on oublie complètement
l’auteur. C’est François qui raconte, qui décrit et qui traverse ses aventures.
L’écriture de Michel Flandin se confond avec force à la personnalité de
François Primier, cet homme modeste, simple et en même temps si
exceptionnel !
« La balade du cantonnier » est truffée de
poésie, de gens « Monsieur tout le monde » qui deviennent des héros
car ils offrent, chacun à leur façon, une réponse à des questions
existentielles.
Et
puis que contient cette malle de François Primier ?
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