mardi 18 juin 2019

Critique de "Je ne sais ni lire ni écrire" émission littéraire "Des Mots Niaques"








La glycine des Sokokis

J’arrive par ce chemin étroit emprunté par quelques riverains
Un portail lavande me confie ses sourires botaniques et mondains

Celui de Syrie, cerné de petits cailloux, rempart conglomérat
Emprisonnant la pluie, nourricière de la haute Vicia Faba

Celui du Maroc, tapis doux et verdoyant
Air mentholé, breuvage savant

Celui du Mali, jardin pigmenté
Piquant de couleurs vives et de saveurs corsées

Celui de France, sol bigarré, paillé, désordonné
Ou discipliné de tuteurs où les herbes folles s’émiettent.

Je continue mon tour du monde ouvert à tous les gentilés
Une vigne, un prunier sauvage gardent une maisonnette

La porte d’entrée est close de pétales blancs, fins, odorants
Je les bouscule un peu, fâchés ils s’éparpillent sur ma chevelure osée.
Je comprends que ce lieu ne m’est pas destiné
Il est réservé aux enfants du jardin.

Sur le seuil un mot apparaît « Bonheur ».


samedi 15 juin 2019





Il est humble, discret et bienveillant. Il se nomme Paulak Akakpo.

Son monde est prétentieux d’œuvres démesurées qui éclatent de couleurs ardentes, lumineuses, intenses, bouleversantes. Le couteau transperce les pigments, éruption de reliefs. Je voyage au centre de la terre, au cœur de l’humanité. Impressionnée, je m’approche prudemment de chaque tableau. Je découvre alors un coucher de soleil pourpre, une mer azurée, un ciel orageux, une terre embrasée. Je rencontre Empédocle.

D’œuvre en œuvre, je contemple, me rassasie de ces instants fugaces qu’offre la lumière sur notre terre, offerts par petites touches de la main de l’artiste sur un tableau sacrifié par l’effondrement de la planète.


 Serait-ce une vision sur le devenir de la terre ou celle de son origine ?