La glycine des Sokokis
J’arrive par ce chemin étroit emprunté
par quelques riverains
Un portail lavande me confie ses
sourires botaniques et mondains
Celui de Syrie, cerné de petits
cailloux, rempart conglomérat
Emprisonnant la pluie, nourricière de
la haute Vicia Faba
Celui du Maroc, tapis doux et
verdoyant
Air mentholé, breuvage savant
Celui du Mali, jardin pigmenté
Piquant de couleurs vives et de
saveurs corsées
Celui de France, sol bigarré, paillé,
désordonné
Ou discipliné de tuteurs où les
herbes folles s’émiettent.
Je continue mon tour du monde ouvert
à tous les gentilés
Une vigne, un prunier sauvage gardent
une maisonnette
La porte d’entrée est close de
pétales blancs, fins, odorants
Je les bouscule un peu, fâchés ils
s’éparpillent sur ma chevelure osée.
Je comprends que ce lieu ne m’est pas
destiné
Il est réservé aux enfants du jardin.
Sur le seuil un mot apparaît
« Bonheur ».
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