mardi 18 juin 2019







La glycine des Sokokis

J’arrive par ce chemin étroit emprunté par quelques riverains
Un portail lavande me confie ses sourires botaniques et mondains

Celui de Syrie, cerné de petits cailloux, rempart conglomérat
Emprisonnant la pluie, nourricière de la haute Vicia Faba

Celui du Maroc, tapis doux et verdoyant
Air mentholé, breuvage savant

Celui du Mali, jardin pigmenté
Piquant de couleurs vives et de saveurs corsées

Celui de France, sol bigarré, paillé, désordonné
Ou discipliné de tuteurs où les herbes folles s’émiettent.

Je continue mon tour du monde ouvert à tous les gentilés
Une vigne, un prunier sauvage gardent une maisonnette

La porte d’entrée est close de pétales blancs, fins, odorants
Je les bouscule un peu, fâchés ils s’éparpillent sur ma chevelure osée.
Je comprends que ce lieu ne m’est pas destiné
Il est réservé aux enfants du jardin.

Sur le seuil un mot apparaît « Bonheur ».


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