« Je veux du soleil »
Volonté divine ?
Non le réel, le vécu et le présent de ces hommes, de ces
femmes, leurs enfants autour d’un rond-point illuminé de jaune par leurs mains
qui se reconnaissent, s’étreignent et se soutiennent, par leurs rires et sourires
dérisoires, boucliers de leurs peines, par leurs regards qui, enfin, osent
espérer. SOLEIL. Cette volonté de tendre vers lui, parce qu’il est leur seul
salut ? Rêve et poésie, seules issues inévitables pour Être. Parce que
leur existence est assourdissante, bouleversante, poignante de leurs maux.
Et puis parmi ce foutoir de vies délabrées,
usées, trône un portrait démesuré. Visage buriné, creusé, ridé, regard
désenchanté, soumis à la fatalité de sa vie misérable, sourire doux et
bienveillant pourtant…Tel un roi, un vrai. Roi de cœur, il s’appelle
« Marcel ». Le corps maltraité d’une vie de labeur. Stigmates du
système.
Le film continue comme traversé par
des spots publicitaires : le faux roi apparaît. Acteur au visage lisse et
parfait, regard emprunté, sourire déguisé, Don Salluste est sur scène.
La mer, une plage, un chant, celui
d’une sirène blessée par la main inhumaine. Sa voix traverse les nuages d’un
ciel assombri. Son chant envoûte les hommes, les femmes, les enfants des plus
démunis, aux derniers préservés. Ils s’assemblent. Le puzzle éclaté par la main
des puissants se reconstitue. La mélodie chaleureuse, humaine les transporte
vers ce qu’il y a de meilleur : vivre unis. Ils se rejoignent et se fortifient. Ensemble ils dessinent un soleil. Le vœu se
réalise.
Le cœur de l’astre pourrait être la terre et ses défenseurs, chaque
rayon un être de cette planète.
Le soleil c’est toi, c’est moi, c’est
nous.
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