« Les Amours Prisonnières »
d’Albert Ducloz
Lu par Marie-Noëlle Fargier
«…Prisonnières », oui mais vécues avec une authentique
liberté ! Albert Ducloz balaie les préjugés, les carcans, colliers de fer
sévissant encore plus fortement dans ces périodes de guerre, la guerre des
tranchées et la seconde guerre mondiale.
L’auteur vous convie au sein de deux familles paysannes,
l’une en France, l’autre en Allemagne, jumelles dans leurs besoins, leurs
habitudes, leurs envies…Le hasard (mais est-ce vraiment le hasard ?)
échange les pères de famille. Jean se retrouve prisonnier en Allemagne dans la
ferme de Ludwig et ce dernier dans la ferme de Colette, épouse de Jean.
Albert Ducloz retrace alors les événements quasi similaires
qui se produisent respectivement dans ces deux « nouvelles »
familles. Hasard ? L’amour, la passion s’en mêlent avec des personnages
attachants par leur courage, leur avidité de vivre, de survivre. L’auteur vous
entraîne à creuser cette nature humaine où la privation de liberté accentue les
traits de l’homme qui dépasse ses limites, ses conditionnements mais également sait
parfaire ses penchants à la cupidité, à la lâcheté.
Le destin va encore frapper puisque ces deux familles et
leurs descendants…vont encore se retrouver pendant la guerre de 39-40, et ce
par une intrigue qui vous accroche au roman. Albert Ducloz vous fait traverser les
forêts, les villages, les villes des altiligériens, la Suisse, l’Allemagne avec
une plume à l’écoute de la nature, de l’histoire, de ses personnages finalement
si ressemblants quel que soit leur « camp ».
J’aime les interlignes d’Albert Ducloz qui vont bien au-delà
d’un simple roman.
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