samedi 17 septembre 2022

Parce que l'auteur n'est rien sans le lecteur...

 


J’ai commencé à écrire à 11 ans, ma première muse a été la nature, puis les premières palpitations qui rosissent les joues, les coups de colère adolescente. Cahiers, journaux intimes, scolaires et revues servirent de témoins. Bref le cursus habituel des écrivains en herbe. Puis j’ai continué au fil de mes années avec des poèmes, des textes, des romans utilisant les mêmes thèmes (finalement au nombre de livres lus, l’écrivain n’invente rien ou si peu) avec pour seule différence leur support. De la feuille au livre. Simplement. Depuis quelques années, je déambule de salons en librairies, marchés, hypermarchés avec cet objet artisanal inclus dans l’art littéraire. Mes jambes flageolent. M’appartient-il ou est-ce un leurre ?

Sur les marchés, hypermarchés l’objet s’accommode, il reconnaît son voisinage, ses mains qui le manipulent, ses voix qui le questionnent. Il est dans son monde. Il se souvient de sa première venue dans une librairie ou dans un salon, évènement littéraire (nom qui n’a rien de commun et adjectif discipliné). L’objet se demanda si ses lettres étaient assez belles pour côtoyer les autres manuscrits. Il finit par aller voir les autres exposés. Les approcha, les interrogea, et finalement les adopta. Il fut charmé par leurs différences de genres, de styles. Ses maisons d’édition lui firent rencontrer d’autres choses inanimées comme lui qui prenaient vie en les ouvrant. C’est ainsi qu’il souffla à son auteure l’idée de parler de ses congénères.

Mes premiers pas dans ce monde furent avec « Chloé des Lys » (joli nom), mon objet était « La Bukinê d’Anna ». Grâce au blog de cette maison d’édition « Aloys » je rencontrais des auteurs, lisais leurs textes, leurs poésies, leurs livres de tout genre, de tout style. Écoutant la Bukinê (mes lecteurs comprendront 😊), je commençais mes premières chroniques avec les auteurs de « Chloé des Lys », Jean-Louis Gillessen (théâtre), Christine Brunet (thriller), Christian Eychloma (science-fiction), Carine-Laure Desguin (poésie), Philippe Couillaud (roman épistolaire dont les lettres des années plus tard nous inviteront à partager notre vie), Alexandra Coenraets (roman), Marcelle Pâques (poésie), Philippe de Riemaecker (roman), Sébastien Quagebeur (poésie).

 « La Bukinê d’Anna » fut rejointe par d’autres compères du même auteure (devinez ! 😊). Ainsi je continue à fréquenter les marchés, hypermarchés, librairies et salons avec mon petit dernier « Moi aussi j’ai deux maisons » de la maison d’édition « Hello Edition ». « Amiplume » l’association des auteurs altiligériens organise beaucoup de manifestations sur la région. Évidemment « Amiplume » comprend des écrivains dits régionalistes, mémoire de nos anciens et des auteurs de tout horizon. Ce qui donne à cette association toute sa richesse. Je n’ai pas résisté à l’envie d’écrire sur les œuvres qui parlent si bien de notre terroir avec des auteurs Amiplumiens (ou pas) comme Michel Flandin (roman), Albert Duclos (roman) , Renaud Benoît   et sur des livres engagés ou poétiques comme ceux de Azelma Sigaux, Charles Simond, Marie-Martine Laulagnier de Barba, Eric Pommet, Bruno Lechêne, Emmanuelle Maisonneuve, Thomas Subtil.  Plus tard au hasard des rencontres, j’ai partagé mes impressions sous l’influence d’une écriture riche et bouleversante grâce à la plume de l’écrivain Jean-Hugues Larché, Jean-Michel Devésa, Brigitte Giraud, Yves Charnet.

Mon enthousiasme ne se satisfait pas de l’art littéraire. À mon sens, chaque objet que ce soit un livre, une toile, un instrument de musique, une scène de théâtre etc. mérite notre attention, le regarder, l’écouter, le vivre et j’ai la chance avec les mots d’essayer de partager l’émotion offerte.

Je crois que chaque art est le partenaire d’un autre. Complémentaire ne me suffit pas. Je préfère « indissociable ». J’ai pris plaisir à mettre en mots la peinture de Paul Akakpo, de passer des notes en note avec Gens’Bon’Beur , de costumer avec la langue française les pièces de théâtre créées, mises en scène ou jouées par Pierre-Hugo Proriol, Lucie Ranson, Frank Régnier, Eliza Cardin et Fred Gil.  

L’Art fait de l’objet, un être vivant.

PS : Vous pouvez retrouver ces chroniques sur mon blog http://marienoellefargier.blogspot.com/

Marie-Noëlle Fargier 



https://www.facebook.com/watch/?v=6953894874680655

https://www.youtube.com/watch?v=YFHJOg71idc&t=29s




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire