« Aime-moi » de Brigitte Giraud
Je suis devant un tableau aux lignes imprécises, touches monochromes.
Pas de segments rationnels.
En tête à tête avec un chef d’œuvre abstrait. Une invitation
curieuse qui navigue entre désir et espoir par des entrelacements de mots et
d’images sublimes.
Cet espace m’absorbe. Les lignes s’écrivent d’un corps. Le
temps s’en mêle. La peau s’en porte témoin. Fusion.
Le temps, les éléments, les êtres s’insinuent dans cet
univers. Il n’est pas chaotique. Il y règne un ordre certain. Une quête d’absolu.
Le spleen étreint l’enchantement.
Le froid et la chaleur se côtoient de poème en poème avec
une élégance, une délicatesse et une attention extrêmes et sensuelles. Les
images en noir et blanc épousent cette harmonie.
J’avance page à page. Je me sens parfois comme une intruse,
spectatrice de cette intimité pudique, ingénieusement dévoilée par des
métaphores et si profonde que chaque être animal ou végétal et même la matière
se personnifient. Ils s’accordent à
cette attente. Vivent. S’agrègent à lui, à elle.
« Aime-moi »
Des mots noirs et blancs, une voix, une lampe. Couleur, son et lumière
éblouissent chaque mot de cette remarquable poésie.
Merci Marie-Noëlle pour votre lecture délicate et sensible et votre papier qui me touche infiniment.
RépondreSupprimerSigne que les livres voyagent.
Merci encore à vous.