Le
14 juillet 2019
Ils
n’ont pas été élus. Ils ne sont ni chefs ni leaders. Ils pensent profondément, parlent
généreusement, agissent respectueusement.
Sont-ils
des idéologues ?
Ils ne formulent pas, ils ne développent pas
un système d’idées encore moins une doctrine. Ils n’imposent pas d’idées
utopiques philosophiques, politiques ou sociales. Ils se contentent de dénoncer.
Serait-ce
une utopie de croire en une société égalitaire, juste ?
Ce
ne sont pas des hommes politiques puisque la politique est relative à la
théorie du gouvernement et que l’opposition ne se fait pas entendre. Ils ne
sont pas enchaînés.
Seraient-ils les précurseurs d’un nouveau
système pour se sortir de cette ornière ?
Effluves
synthétiques et belles parures respirées, enviées, convoitées dans une course dirigée
vers une consommation effrénée. Endormis. Le panier s’est vidé. Certains se
sont parés de diamants, la plupart ont été lapidés. Les joailliers débordent de
commandes. Les boulangeries ferment.
Sont-ils
des héros ? On pourrait le penser et même en avoir la certitude puisque
Jupiter, du haut de son char, en ce jour du 14 juillet s’empresse de les mettre
sous les verrous. Aurait-il peur de leur pouvoir divin ? Celui où Râ
inonderait la France d’une même volonté : LIBERTE ! Ce mot à lui-seul abolit toutes les
soumissions. (Cet esclavagisme est savant, ses origines sont des racines tenaces.
Tel le liseron rampant, grimpant, résistant, étouffant ; fleur
éphémère et légèrement parfumée ; laxatif de toute rébellion.)
Les
héros nous ont réveillés. Le liseron est arraché. Les oubliettes resurgissent. Râ
réincarné s’infiltre à travers les barreaux.
Ces
héros sont des hommes, je salue leur courage.
Nous
ne serons plus amnésiques. Nous ne serons plus prisonniers.