dimanche 25 septembre 2016

DIONYSOS

Un ciel bleu d'automne
Lumière de la douceur
Teintant de mille couleurs
L'âge qui chantonne
Mélodieux
A pas feutré, le temps passe
Sur la vigne du Crouzas.
Au loin les Ligures dansent
Rêvant à leur pays d'Isis
Audacieux
Oh Grèce de Dionysos !
De Perséphone et Zeus, tu es Fils
Inventeur du vin sur le Mont Nysa
Anagramme de notre Mont Anis
Tu regardes la couronne de mariée d'Ariane
Dans le ciel de Naxos
Qui brille parmi les Etoiles, diaphane
Je te salue Dionysos
Sur ton nuage d'Etolie
D'ici, tu me souris
Et je trinque avec toi, Messire
Avec émoi
Par mes mots
A cette mélodie,
Brisant l'embargo
Dans un éclat de rires


M-Noëlle Fargier

vendredi 23 septembre 2016

LA CENSURE : OUI SOUS DIFFERENTES FORMES !

La censure : OUI sous différentes formes !
Souvenez-vous à la sortie de mon livre "La Bukinê d'Anna", après quelques dédicaces, j'ai diffusé cette note :
Je tiens à mettre les choses au clair :
En premier lieu : MERCI à tous mes lecteurs qui m'ont témoigné le plaisir qu'ils ont eu à lire "la Bukinê d'Anna" . Ma priorité est là : apporter à travers mes écrits, quelques  ressentis, quelques émotions, quelques  réflexions.

Ces derniers jours, lors de mes journées dédicace, j'ai essentiellement côtoyé des personnes intéressantes, dont le côté bienveillant m'a tellement émue. Cependant, j'ai eu également la surprise de quelques rencontres qui m'ont exprimé leur indignation voire leur "colère". En effet, comme l'indique la page dédiée aux remerciements  dans mon livre, je rends hommage à Monsieur Albert BOUDON LASHERMES, car sa théorie qui révèle que les chibottes auraient été construites plus de mille ans avant Jésus-Christ par un peuple ligure, a été le point de départ de mon inspiration.   Et, ces Messieurs ont donc été offusqués, car pour eux et selon leurs recherches : cette théorie est fausse.

Je ne me justifie pas car cela voudrait dire que j'ai un quelconque tort, mais je souhaite vous répondre, Messieurs, afin que les choses soient claires pour mes chers lecteurs :

Comme le montre ma biographie (disponible sur mes blogs), je ne suis pas historienne, je n'ai pas usé les bancs de l'université.  Mon plus grand diplôme est celui de savoir écouter, de ne pas juger, de ne pas imposer d'étiquette. Les quelques années d'école m'ont appris à lire, et j'ai lu en toute liberté, avec pour toute influence : mon esprit curieux. Ceci pour vous dire deux choses, Messieurs :

-  En premier lieu,  mon respect envers l'écriture de Monsieur Albert BOUDON LASHERMES.
-  Ensuite, la véracité de sa théorie n'est pas l'objet de mon manuscrit.

 D'ailleurs à aucun moment, je ne le suggère, puisque mon livre est un ROMAN qui frôle le fantastique mais qui est aussi une réflexion sur la nature humaine.


C'est pourquoi, Messieurs, je vous invite, avant de venir m'interpeller, à lire "la Bukinê d'Anna" et à ce moment là,  je vous entendrai. "


Naïvement, ultérieurement, j'ai pensé que ce malentendu était réglé. "Quelques puces à l'oreille" ont eu raison de ma naïveté. En effet, lors de dédicaces, plusieurs lecteurs me demandent si mon livre est dans une librairie "à quatre lettres" pour qu'ils bénéficient de leur remise. Effectivement, j'ai déposé mon livre dans cette librairie à quatre lettres.
En retour, plusieurs de ces éventuels lecteurs me contactent en me disant que la librairie à quatre lettres n'a pas mon livre. Poliment, pensant innocemment qu'il s'agit d'une erreur, je contacte par téléphone la dite librairie, qui, plutôt confuse, me rassure en me disant qu'ils ont bien mon livre, qu'il s'agit sûrement d'une erreur de leur part etc.....Dernièrement, une autre personne m'informe de sa quête infructueuse pour se procurer mon livre dans cette même librairie. Je me décide, j'y vais. Je m'adresse à une vendeuse, charmante :

- C'est pour "la Bukinê d'Anna" M-Noëlle Fargier
- Ce nom ne me dit rien, me répond-elle (ce que je comprends vu le nombre de livres dans cette librairie à quatre lettres, et je ne m'appelle pas...) tout en pianotant sur son ordinateur. Puis elle rajoute :
- Nous ne l'avons pas, Madame.
- Bien voilà, ça confirme mes soupçons. Et là, je révèle mon identité et les témoignages des lecteurs qui n'ont pas pu se procurer mon livre.

Ensemble, nous allons voir si mon livre est bien en rayon. Il s'y trouve, pas facile à trouver du premier coup d'oeil. Il est bien dans la partie des auteurs locaux, calfeutré dans un coin de rayon. Là, la vendeuse devant ma perplexité, me précise que les auteurs locaux ne sont pas enregistrés sur la base de données (fait qui s'avèrera faux après "vérification").

Comme je suis d'un tempérament optimiste, je décide de me rendre dans une autre librairie, qui, j'en suis sûre, me remontera le moral. J'arrive, l'accueil est chaleureux. Le libraire me reconnaît immédiatement. Je vois un rayon, consacré aux auteurs locaux, avec "en prime" leurs noms inscrits au dessus de chacune de leurs oeuvres. Je repère enfin mon livre, mais l'étiquette avec mon nom a dû se perdre dans les oubliettes. Je m'interroge sur  ces "méthodes de vente" des renommées librairies du Puy en Velay. Soit mon livre est invisible, soit mis au piquet comme un mauvais élève (quoique si on fait référence "au cancre"...). J'ai vu aussi une libraire me rendre mes bouquins avec un soulagement intense, une autre qui me promet une place, lors de la présentation de mon livre, en tête de gondole et en fait "La Bukinê d'Anna" se retrouve aussitôt en fond de rayon....Je fais part à ce libraire de mes questionnements.

Enfin,  avec franchise, ce dont je le remercie, le libraire m'explique que mon livre a une ombre, un spectre qui empêchent de le présenter à la lumière. Cette ombre, ce spectre s'appellent "Albert Boudon Lashermes". Comme m'en avait "informée" ce Monsieur lors d'une dédicace : "votre livre sera invendable sur le Puy, à moins que vous n'adhériez à notre association". Je n'ai pas adhéré à leur association.
Ce jour, j'ai compris que mon livre ne serait pas dans les librairies sous l'oeil attentif de la vierge rouge. Comme me l'a dit ce libraire "les gens en lisant votre livre, peuvent adhérer à la théorie d'Albert Boudon Lashermes..." Je ne savais pas que les lecteurs ne faisaient pas la différence entre un roman et la réalité, ou bien je ne savais pas que j'avais un tel talent !

"La Bukinê d'Anna" va continuer à vivre, si ce n'est pas au Puy, ce sera ailleurs ! Jusqu'à présent, ce virus "censurien"  ne l'a même pas enrhumée. Elle attend son petit frère "Le Camaret d'Achille" qui viendra la soutenir.

Samedi 24 septembre, "La Bukinê d'Anna" sera à Super U à Aiguilhe. Elle est toujours à Auchan à Brives Charensac. Elle continuera dans les grands hypermarchés où elle est bien accueillie ! Marrant quand on connaît sa descendance de petits commerçants :) Et que le but final de "La Bukinê d'Anna" est de  prôner la tolérance !

PS : Tout ce que je sais de Monsieur Albert Boudon Lashermes, c'est son écriture belle et poétique. C'est cette quête de découvrir, de réveiller des sites endormis. Et pour cela, je lui rends hommage. Qu'il vous en déplaise, Messieurs, Mesdames ! Et je continue sur les pas de ma liberté !

jeudi 22 septembre 2016

"Tant de Silences...!'" lu par M-Noëlle Fargier


Je commence cette fiche de lecture, par cette conviction que je porte et que Philippe de Riemaecker confirme, sans brusquerie, sans imposer, par un défilement de trois vies sur trois sites, marquées par leurs différences, et pourtant si semblables : l'être humain où qu'il soit, où qu'il vive porte les mêmes peurs, les mêmes passions, les mêmes objectifs (vivre ou survivre...).
Ces trois destins se déroulent dans des univers particuliers d'une beauté dépeinte par une plume poétique. Les descriptions deviennent des fresques et on ne peut que s'y attarder, les lire et les relire pour en savourer chaque couleur :
"... L'horizon, imperceptiblement, s'est enduit de teintes différentes. Le blanc et le jaune ont fait place à quelques nuances orangées. C'est le premier signe que la course du soleil s'essouffle et que ce dernier commence sa descente en se drapant de brume, avant de laisser sa place à l'astre de la nuit"...
Derrière ses descriptions, l'auteur suggère une connivence entre l'environnement, l'état d'esprit des protagonistes et leur avenir. Dans ce manuscrit, tout est cohérence, unité. On est bercé par un univers silencieux :
- Une chambre d'hôpital où un homme va au chevet de son père, en fin de vie. Il retrouve également sa mère, atteinte d'une démence qui vit dans une maison spécialisée...
- Le désert, traversé par ce jeune couple musulman qui fuit l'endoctrinement, la tyrannie de ce pouvoir fanatique qui s'est approprié leur religion. Le destin va mettre sur leur chemin, une petite fille, aveugle...
- Un couvent où le pouvoir extraordinaire d'une nonne devient une évidence, et le concierge de ce lieu, un Sage, porteur de la Mémoire...
Le silence est là dans ces mondes si éloignés géographiquement, des mondes de recueillement et d'exclus , renforcé par ce leit -motif de l'auteur :
"...Suspendre son souffle, suspendre le temps, suspendre les questions et les non-réponses, les silences...."
"...Le silence est assourdissant. Le paysage l'est tout autant..."
"...Nos silences sont éloquents, notre détresse dépasse l'infini..."
En même temps, règne un tumulte créé par des événements forts, le combat contre la maladie, la mort, la tyrannie. Ce silence devient assourdissant d'émotions. Il est la plus grande symphonie de la vie, par des notes d'une sincérité parfois brutale, sans fioriture. Le sens de la vie, la place du libre arbitre deviennent le questionnement essentiel de ces personnages que tout oppose. Ces questions existentielles sont soutenues par l'intervention de l'auteur avec des annotations personnelles, qui n'est en rien intrusive, au contraire ! Un peu comme si l'auteur suivait le cheminement de pensée du lecteur, en lui parlant délicatement à l'oreille. Ce qui est un des éléments rendant ce livre exceptionnel. "Tant de silences" par ses témoignages de vie rend la philosophie vivante, car il en est empreint par l'existence de ces personnages, où chacun de nous se retrouve, tantôt chez l'un, tantôt chez l'autre dans une notion d'universalité. Il est un exemple de ce que peut faire l'homme dans le meilleur et dans le pire (l'empathie ou la tyrannie). " Tant de silences" est une philosophie pleine de bon sens, de vrai sens, du seul sens qui devrait guider nos pensées et nos actes. Et ce sans jugement, sans moralité. Ce titre "tant de silences" est très pertinent, car il rappelle aussi le manque de communication qui conduit tant à la peur, à l'ignorance, qu'à la cruauté.
Philippe de Riemaecker balaie les frontières, toutes les frontières. Il réunit, unit ces trois mondes, démontrant que c'est possible .

Je lis les derniers mots de ce livre qui restera dans ma mémoire, avec l'envie de croire que ce n'est pas qu'un roman....



Philippe D22/09/2016 
Une belle note de lecture !

Edmée De Xhavée22/09/2016 
On a le sentiment que c'est plus qu'un roman... on sent les éclats, épars, de vérité, de vérités...

Jean-François Foulon22/09/2016 
Une bien belle note de lecture.

Jean Louis Gillessen22/09/2016 
Un noble et grand Monsieur, un ami sincère, et des mots d'un grande et belle Dame, autre amie sincère. Beau.

M-Noëlle Fargier23/09/2016 
Un réel bonheur de rédiger cette note de lecture. Avec un tel manuscrit, ce n'est que du plaisir ! Oui, Edmée, c'est bien plus qu'un roman ! Heureuse de te "revoir" Jean-Louis :)