Léon 20H30 de Jean-Louis Gillessen
Les premières pages m’ont fascinée. Immédiatement une impression, des sensations sont présentes (et là on ne peut que continuer à lire) mais également une « réalité » solidement implantée par une écriture très concrète, palpable. En lisant le résumé, on pourrait s’attendre à un univers triste, voire cruel, injuste mais il n’en est rien car tout est coloré d’humour. Je n’ai pas envie de dire que Léon est attachant, et s’il l’est, on ne ressent pas de sentiment de compassion à son égard.
Léon parle avec justesse. J’aime beaucoup le désassemblage de lui et de lui-même, de l’image qu’ont fait de lui l’événement ainsi que le système et son vrai lui : plein d’énergie, de projets … J’aime les jeux de mots, les jeux d’images qui traduisent son univers chaotique : tout me paraît serein dans son vrai lui et tout en désordre dans l’autre et sûrement à cause des autres (ces autres, affublés de noms « pittoresques »). Tout ceci sans « mélo- dramato- tragédo » mais avec des éclats de rire ou de sourires. Dans la dernière partie surgit Léon, si j’ose dire en entier, sûr de lui, serein face à « ces autres », avec un retournement de situation très inattendu mais aussi très plaisant. En résumé après le livre, on ne peut qu’avoir envie de voir la pièce.
Marie-Noëlle FARGIER
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