mardi 23 juillet 2024

Notes de lecture "les Croque-mitaines du Peuple- de l'Elbe à la Loire"

 

Je dis souvent l'auteur n'est rien sans le lecteur et lorsque ce dernier vous interpelle, vous écrit pour vous parler de lui. "Lui" avec lequel vous avez tant partagé, tant imaginé, tant vécu qu'il devient réel. Il est au-delà d'une histoire, il s'incarne en chair, en os, en pensée. Enfin à sa naissance, il ne distingue plus l'auteur ou le lecteur. Il est l'essentiel et qu'importe qui a lu ou qui a écrit. Quel bonheur de le partager et de parler de lui, simplement.
Reconnaissance.




Un livre à croquer

Chère Marie-Noëlle,

Juste pour te dire que j'ai commencé et avancé ton livre et que déjà je suis impressionné par la documentation et le rattachement très bien articulé entre grande histoire et histoire privée.

Un grand travail littéraire où les dialogues sous ta patte singulière, souvent ironique et narquoise font mouche de page en page. Et donne grande vie à cet ambitieux projet, réussi.

Une oeuvre d'écrivaine accomplie qui mérite la plus grande visibilité. Un livre dans le sens de l'histoire avec toute la subtilité féminine et l'érudition qui va avec (un livre engagé, politique est toujours casse-gueule, mais ici, il est largement surmonté par la très belle facture artistique dans la continuité historique)…


Noëlle, bonjour !

Je viens de terminer « les croque-mitaines du peuple »…Autant te dire tout de suite que j’ai pris beaucoup de plaisir à te lire. Je t’ai d’ailleurs presque lue d’une traite…Ton écriture est fluide, elle coule bien et sa simplicité est idéale pour raconter une histoire. Et quelle histoire ! Qui semble, si l’on en croit l’avertissement, avoir un rapport avec ta propre histoire…Tes personnages essentiels sont très sympathiques, Franz, Markus, France, Waagal et autres. Ils sont aussi très humains et porteurs de si belles idées…J’ai été pris par cette histoire, très déçu de ne pouvoir rencontrer Marlène et presque à verser une larme à …Plus le roman avance, plus les idées se dissolvent dans la chair des personnages et plus le roman est prenant…

dimanche 21 juillet 2024

 

Je t'ai appelé Anna

Il y a 35 ans

Amputée de mes bras

Mon doux enfant

Je crie ton absence

Les hommes de science ont scié notre alliance

Le silence de tes pleurs

Petite Anna

Ta vie sans heure

Ton âge sans odeur

Ton sourire sans chaleur

Tes yeux sans couleur

Petite Anna

A jamais meurtrie

Par la pieuvre autopsie

Seule, à te connaître

Mon petit être

Ma main sur mon ventre mortuaire

Je te berce sur le chemin de l'autre ère

Mon corps accouche de ta mort

Le tien laissé à l'abandon

Seules, à subir ce sort

Par l'interdit de ton nom

Aujourd'hui je l'écris

Je le chante, je le vis, je te vis

Anna,

Ma fille.

 

Il est Côme

Comme ci

Et elle monte au paradis

Comme ça

Elle descend au plus bas

Elle est le O

Sous son chapeau

Le M qui marche à son pas

Le E qui s'arrête sans embarras

Et elle glisse sur sa tête

S'accrochant au C du commencement

Désaxée telle une girouette

Démâtée de son Enracinement.